L’impact de la cybersécurité sur l’empreinte carbone

La transformation numérique des entreprises s’est plus que jamais accélérée avec la pandémie qui a vu l’adoption massive du télétravail dans de nombreux secteurs d’activité. Les résultats de l’étude de la BNP Paribas intitulée « The state of Business IT 2020 » démontrent que

La transformation numérique des entreprises s’est plus que jamais accélérée avec la pandémie qui a vu l’adoption massive du télétravail dans de nombreux secteurs d’activité. Les résultats de l’étude de la BNP Paribas intitulée « The state of Business IT 2020 » démontrent que 53% des entreprises françaises envisagent même de permettre à leurs collaborateurs de poursuivre le télétravail.

Bien que ce mode de travail soit considéré par certains comme moins impactant sur l’empreinte carbone, force est de constater que la transformation numérique galopante augmente considérablement la quantité des déchets électroniques à court et à moyen terme.

La cybersécurité fait également partie des éléments à prendre en compte sur l’impact de l’entreprise sur l’environnement. Que dit la loi à propos de la responsabilité de l’entreprise sur l’empreinte carbone ? Quel est l’impact du télétravail et de la cybersécurité sur l’environnement ?

Les obligations de l’entreprise au bilan GES de la loi Grenelle II

La loi Grenelle II a été promulguée le 12 juillet 2010 afin de concrétiser les actions envisagées dans le cadre du Grenelle I, relatif aux objectifs du Gouvernement en matière d’environnement. Elle concerne plusieurs secteurs d’activité et comprend notamment des mesures pour les entreprises.

Celles-ci portent plus précisément sur l’obligation pour les entreprises de droit privé justifiant d’un effectif de plus de 500 personnes, de procéder à un bilan de gaz à effet de serre (GES), qui prend en compte les émissions directes de gaz à effet de serre ainsi que celles qui sont indirectes, associées à l’énergie produite, tous les quatre ans. Les entreprises ayant bénéficié du plan de relance quant à elles, doivent réaliser un bilan simplifié des émissions de GES limité aux scopes 1 et 2 tous les 3 ans, conformément à la loi des finances de 2021.

Pour toutes les entreprises, le bilan doit être publié sur le site de l’Agence Française de la Transition Écologique (ADEME) et assorti d’un plan de transition visant à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.

En cas de non-respect de cette obligation, l’entreprise encourt une amende de 10 000 euros pouvant être doublée en cas de récidive.

Si ce dispositif censé encourager les acteurs à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre n’était pas un succès jusqu’en 2018, où 35% des entreprises s’y sont conformées, aujourd’hui, la situation s’améliore. En effet, à présent ce sont 46% des entreprises qui ont mesuré leur empreinte carbone.

Le télétravail réduit-il réellement l’empreinte carbone ?

Malgré le fait que les bénéfices du télétravail sur l’émission de gaz à effet de serre soient clamés par monts et par vaux, ces propos restent à nuancer. Effectivement, la très récente étude de la BNP Paribas “3 Step IT” sur 1000 décideurs européens démontre que 83% des entreprises en France ont acheté du nouveau matériel informatique supplémentaire pour assurer la poursuite des activités. Il s’agit d’ordinateurs portables pour 52% d’entre elles, des logiciels pour 35% et des services Cloud pour les 26% restants.

Étant donné que l’empreinte numérique concerne aussi les terminaux tels que les ordinateurs portables justement, cet achat motivé par le télétravail impact aussi l’environnement. En effet, il faut savoir que 31% du matériel tombera en obsolescence d’ici 2031 et sera donc probablement mis au rebu. Il s’ajoutera aux 53,6 tonnes de déchets électroniques existants, dont la majorité sera exportée dans des pays tiers de l’Union européenne où les normes de recyclage sont moins strictes.

La situation est d’autant plus alarmante, car 33% des entreprises n’ont pas connaissance du circuit de leurs déchets électroniques.

La réduction des déplacements, qui est évoquée souvent comme l’élément qui a contribué à la diminution de l’empreinte carbone, est aussi à double tranchant, à cause d’un phénomène appelé : « effet de rebond ». Si les déplacements entre le domicile et le trajet sont effectivement réduits, les petits trajets eux, sont fréquents (pour les achats, les allers-retours entre l’école et la maison…). De plus, les salariés ont tendance à s’éloigner de leur lieu de travail avec l’existence du télétravail, donnant lieu à quelques déplacements longs entre le domicile et l’entreprise pour les présentiels.

Quel est le réel impact du télétravail et de la cybersécurité sur l'environnement

Qu’en est-il de l’empreinte carbone de la cybersécurité ?

Si le modèle de travail en entreprise a beaucoup évolué, notamment avec le plébiscite du télétravail, il faut cependant faire remarquer que les systèmes utilisés pour la cybersécurité restent archaïques dans bien des cas.

Les entreprises qui ne possèdent pas de data centers à l’échelle mondiale utilisent un routage qui engrange un trafic de données important, notamment sur des data centers sur sites traditionnels. Pour prévenir les attaques cybercriminelles, elles ont aussi tendance à empiler les solutions matérielles de traitement des données aux points d’entrée et de sortie, puisque les pirates visent surtout les entreprises qui ont recours à des systèmes de sécurité de type VPN traditionnel qui sont particulièrement vulnérables.

Pour y remédier, certaines entreprises utilisent plusieurs couches d’appliances de sécurité traditionnelles qui sont particulièrement énergivores, car elles doivent fonctionner 7j/7 et 24h/24. Elles présentent une efficacité énergétique considérablement moins élevée que les nouveaux data centers cloud, étant donné qu’elles ont aussi pour caractéristique de chauffer rapidement. Elles exigent donc l’utilisation de dispositifs comme les climatiseurs ou le pompage de l’air pour les refroidir.

La meilleure solution est de recourir à des data centers cloud qui sont plus écologiques. Il existe actuellement des solutions neutres en carbone qui permettent même aux collaborateurs des entreprises de travailler à domicile. Celles-ci fonctionnent aux énergies renouvelables et garantissent une meilleure sécurité et de l’efficacité.

Des solutions de travail collaboratif sécurisé avec NetExplorer

NetExplorer vous propose son outil de travail collaboratif permettant aux salariés de l’entreprise de collaborer sur un même fichier en ligne facilement et rapidement. Cette solution facilite la collaboration des équipes sur un même projet même à distance, en permettant l’accès aux documents 7j/7 H24. Ils peuvent ainsi travailler tout aussi efficacement qu’en local et surtout tout aussi rapidement.

Avec nos data centers situés en France, l’entreprise a également la possibilité d’héberger ses données en toute sécurité, notamment avec des offres architecturées en Cloud Privé.

Réduire l’empreinte carbone de l’entreprise dans le contexte du télétravail consiste aussi à faire le choix d’un équipement moins énergivore et qui ne requiert aucune installation sur ordinateur pour les collaborateurs détachés. Les data centers quant à eux doivent être les plus performants possible, pour assurer que les salariés puissent travailler plus rapidement, plus efficacement et économiser de l’énergie.

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